Memorial et la défense des droits : comment tout a commencé

Memorial et la défense des droits : comment tout a commencé

L’histoire des débuts du Centre des droits humains « Memorial »

Photo ci-dessus : Sergueï Kovalev dans le bus avec les otages à Budennovsk en 1995

Cette année le Centre de défense des droits Mémorial fête son trentième anniversaire. On peut en effet considérer avril 1993 comme son point de départ : c’est à ce moment que statuts de l’organisation ont été enregistrés. En réalité, tout a commencé quelques années plus tôt : le Centre de défense des droit a été crée en 1991 et les statuts ont été adoptés en 1992.

Le mouvement Mémorial est un des mouvements les plus populaires dans l’URSS de l’époque de la Perestroïka et il réunit des gens avec les opinions les plus diverses. À l’époque, on se bat avant tout pour donner une existence officielle à cette grande organisation commune, mais dans le même temps se forment des groupes de personnes partageant les mêmes idées, et parmi eux, celui de ceux qui s’engagent pour la défense des droits humains. Depuis 1989 existent au sein de Memorial un groupe de défense des droits à Moscou et une commission de défense des droits. 

Les délégués des toutes premières conférences discutent déjà de la place que Memorial doit prendre auprès de l’État pour le transformer en état de droit.

es membres de Memorial aux manifestations de Premier mai 1990 (de gauche à droite) : Аleksandre Sokolov, Oleg Orlov, Dmitri Shkapov, Vladimir Efimov. Photo : Dmitri Bortko
Les membres de Memorial aux manifestations de Premier mai 1990 (de gauche à droite) : Аleksandre Sokolov, Oleg Orlov, Dmitri Shkapov, Vladimir Efimov. Photo : Dmitri Bortko

Il était impossible de se concentrer sur les problèmes du passé et de fermer les yeux sur ceux du présent. Pendant la conférence fondatrice de Memorial en 1989, il n’est pas seulement question du travail de recherche et d’éducation sur le passé, mais aussi des actions à mener en matière de droits humains. Ces premières années, celles de la création de Mémorial international sont racontées dans le projet Memorial : épisode 1

L’aide aux prisonniers politiques

Le premier axe de travail de Memorial devient le soutien aux prisonniers politiques. Il est l’héritage direct des dissidents soviétiques. Si «l’amnistie de Gorbatchev» a bien eu lieu en 1987, seuls les prisonniers condamnés au titre des articles 70 («Agitation et propagande anti-soviétique») et 190 («calomnie anti-soviétique») du Code pénal ont été libérés.

Mais les autres prisonniers politiques sont restés dans les camps. Par exemple, ceux qui ont été condamnés pour franchissement illégal de la frontière : les gens ne pouvaient pas quitter l’Union soviétique légalement et on les privait de liberté en cas de tentative de quitter le pays.

De même pour ceux qui ont été accusés de «trahison». Avec une définition très vague de la «trahison» : on pouvait par exemple être condamné pour avoir parlé avec un diplomate étranger.

Mémorial exige alors une révision de toutes les condamnations pour trahison. Les défenseurs des droits créent des listes de ceux qui n’ont pas été amnistiés et qui avaient été persécutés pour des motifs politiques.

Apparaissent de nouveaux prisonniers politiques. Comme le membre de «l’Union démocratique» Sergueï Kuznetsov ou les membres du comité «Karabakh».

Dmitri Leonov, Galina Mikhaleva et Elena Rusakova deviennent coprésidents du groupe de défense des droits. C’est Leonov qui le premier met le travail de défense des droits sur les rails pratiques. Il commence à créer des listes des prisonniers politiques, avec lesquelles les membres de Memorial manifestent près du Bureau du procureur général et qu’ils envoient aux autorités.

Dmitri Leonov

Dmitri Leonov a joué le rôle clé dans la conceptualisation de la défense des droits, et c’est là que le centre de défense des droits prend sa source.

«Dima Leonov a participé aux premières expéditions de Mémorial dans les zones de conflits armés : à Bakou en janvier 1990, avec Oleg Orlov au Haut-Karabakh durant l’été de la même année, en Transnistrie et, avec Alexandre Sokolov et moi-même, en Ossétie du Sud en hiver et au printemps 1991»

Alexandre Tcherkassov, président du Conseil du Centre de défense des droits de 2012 à 2022.

Conflits armés et aide aux réfugiés

Les conflits armés aux confins de l’Union soviétique avaient déjà commencé à la fin des années 1980. En 1988 éclate le conflit arméno-azerbaïdjanais. En avril 1989 a lieu la dispersion violente d’un rassemblement pacifique à Tbilissi, «la nuit des pelles de sapeur». En mai, les pogroms contre les Turcs Meskhètes dans la province de Ferghana en Ouzbékistan. La situation se réchauffe en Abkhazie et en Ossétie du Sud, les tensions augmentent en Transnistrie.

Ces conflits prennent progressivement de l’ampleur, des «brigades d’autodéfense» et des «milices», ce qu’on appelle aujourd’hui des «groupes armés illégaux», se forment. 

«D’un côté, les violations des droits humains créaient ces conflits. De l’autre côté, pendant ces conflits, des nouveaux crimes effroyables étaient commis. Et chaque crime poussait à l’escalade du conflit.» 

Oleg Orlov.

Des milliers de réfugiés fuient les zones des conflits. Les civils fuient les guerres et leurs conséquences. Les pogroms contre les arméniens à Bakou, les  persécutions des azerbaïdjanais à Erevan – les réfugiés fuient d’Azerbaïdjan en Arménie et d’Arménie en  Azerbaïdjan. Ces flux ont augmenté après la chute de l’Union soviétique. 

«La fin des répressions politiques systémiques qui faisaient tenir ensemble les fondements de l’État et de la société soviétique ne signifiait pas l’entrée au royaume de la liberté. «Le Meilleur des mondes» apportait avec lui des violations des droits humains tout aussi nombreuses : la discrimination ouverte, les conflits ethniques et sociaux, les manifestations et leur dispersions violentes, les mouvements de masse et leurs répressions, les pogroms, les flux des réfugiés. Il était impossible de parler du passé et de ne pas apercevoir ce temps présent : sinon, nos « principes moraux de Memorial » n’auraient pas voulu dire grande chose. Et nous essayions de répondre à ce défi.» , raconte Alexandre Tcherkassov.

Dans les nouvelles républiques indépendantes, surtout en Asie Centrale, au mesure de la construction des états nationaux, la discrimination augmentait.

Par conséquent, des milliers de gens fuyaient ces pays et arrivaient en Russie. Svetlana Gannushkina avait déjà de l’expérience dans l’accueil des réfugiés, avant de rejoindre le groupe de défense des droits en 1989. Elle parlait de l’ampleur de ces problèmes et des solutions possibles. C’est ainsi que la troisième dimension principale du Centre de défense des droits a été créée : l’aide aux réfugiés. En 1996, elle a pris la forme du réseau de permanences juridiques «Migration et droits». 

Première expédition

La situation devient de plus en plus difficile au Haut-Karabakh : le conflit flambait depuis 1988 et il entrait progressivement en phase armée. Les forces armées, les forces de l’ordre qui sont envoyées au Karabakh doivent apaiser la situation. Mais с’est le résultat inverse qui est obtenu : les civils sont maltraités par toutes les forces impliquées dans le conflit. On en arrive au stade où l’artillerie est utilisée dans les zones frontalières. L’information qui en parvenait était fragmentaire et contradictoire . 

En été 1990, Dmitri Leonov et Oleg Orlov prennent alors la décision de se rendre eux-mêmes dans la zone du conflit pour voir ce qui s’y passe de leurs propres yeux. Ils n’ont alors aucune expérience de ce genre de travail. Seul Leonov avait déjà participé à une expédition à Bakou après les pogroms et l’entrée des forces armées en janvier.

Un collègue d’Arménie les aide à se rendre au Karabakh, et pendant deux semaines les défenseurs des droits se rendent dans les villages, interrogent la population civile, observent les militaires. 

«À l’époque, on n’avait pas de portables ni de caméras. Juste un carnet de notes et un appareil photo. Mais c’est suffisant si on fait son travail rigoureusement : on décrit, on rencontre des gens, on photographie et ensuite on travaille avec ce qu’on a. On bougeait, on trouvait des contacts, on essayait de parler avec des civils, mais aussi avec des boïeviks (des combattants) et des politiciens de deux camps. On essayait de dresser un tableau exhaustif, stéréoscopique» – se souvient Oleg Orlov.

Orlov et Leonov se retrouvent dans la zone de conflit, coupés du monde extérieur. De retour à Moscou, ils commencent à préparer des textes à partir de leurs notes, pour les distribuer et préparer la discussion publique. Oleg Orlov se souvient qu’à l’époque, l’intelligentsia moscovite était majoritairement sur des positions pro-arméniennes : la majorité considérait que seule la population arménienne devait être considérée comme victime et que tous les moyens de la défendre étaient bons. Memorial a été le premier à parler des souffrances de la population azerbaïdjanaise en Arménie. Dmitri Leonov insiste pour que la situation soit évaluée dans toute sa réalité, dans toute sa complexité, et pas en fonction de nos sympathies personnelles. 

«Cette position de Leonov rencontra une forte opposition au sein même du groupe de défense des droits. On considérait que, dans chaque conflit, il y a des justes et des injustes, et qu’on doit être du côté des justes. Et il disait : « Non, nous devons être du côté des civils en souffrance, et pas d’un des partis qui leur tirent dessus » Et il y avait de grandes disputes sur ce sujet. Nombreux collègues avaient du mal avec cette approche : être prêt à décrire toutes les violations des droits de l’homme, des normes du droit humanitaire,  quels que soient ceux qui les commettent.» – se souvient Oleg Orlov.

Tatiana Kasatkina, la femme d’Oleg Orlov, fait également partie ce groupe de défense des droits.

«Nous étions avec elle, en train de compter les morts, en décrivant la situation au Haut-Karabakh, et à un moment on s’est rendu compte : « Mon Dieu, mais qu’est-ce qu’on fait ! » Nous avions différents rapports, publications, et nous étions en train de cocher de cases, «tant des morts de ce côté, tant des morts de l’autre – quel horreur ! Ce sont des gens, et nous parlons des chiffres, des chiffres, des chiffres.» Mais c’est notre travail, quelqu’un doit compter et établir ces chiffres. Il faut tout simplement voir des gens derrière les chiffres.».

Oleg Orlov

C’est à ce moment-là que le programme «points chauds» est né. Après cette première expédition, le travail régulier du Mémorial au Haut-Karabakh et, plus largement, dans la zone du conflit  arméno-azerbaïdjanais a commencé. En automne 1990, les membres de Memorial participent à l’observation des élections en Azerbaïdjan dans les conditions de l’état d’urgence. En juin 1991 est publié le rapport consacré aux violations des droits humains dans la zone du conflit : meurtres des civils, déportations des arméniens du Karabakh, violences, pillages des forces spéciales qui avaient été introduites dans la zone du conflit pour «apaisement».

Durant les étés 1991 et 1992, Ian Rachinskiy et Alexandre Tcherkassov travaillent dans le district de Shaumyanovsk (au Haut-Karabakh).  En automne 1991, Nikolaï Kalinkin est blessé au ventre par le fragment d’une roquette Alazan. En 1992, plusieurs groupes des membres de Memorial participent aux investigations du massacre de Khodjaly, où plusieurs centaines des civils ont été tués.

Des rapports et des réformes

Un des premiers rapports du Centre de défense des droits «Memorial», présenté pendant la session de l’OSCE à Moscou en 1991, est consacré à la condition des détenus dans les prisons et les camps. Arseniy Borisovich Roginsky, il y a peu de temps encore lui-même prisonnier politique et un des cofondateurs et président de direction du conseil de Memorial depuis 1998 et jusqu’à sa mort en 2017, y a joué le rôle décisif. Ses douloureux souvenirs des conditions dans les camps pénitentiaires étaient encore frais. Roginsky a fait beaucoup pour attirer l’attention sur le problème des détenus. 

Arseniy Roginsky, photographe Oleg Yakovlev

Le travail des membres de Memorial est utilisé par le Comité des droits humains du Haut Conseil de la RSFSR. En 1990, c’est Sergueï Adamovich Kovalev, un dissident, défenseur des droits humains, rédacteur de la légendaire Chronique des événements en cours pendant des années, qui en prend la tête. Il avait passé dix ans de camps à Perm et d’exil à Kolyma. Kovalev était président de la société russe «Memorial» depuis 1992 et jusqu’à sa mort en 2021. En 1990, Oleg Orlov part travailler avec Kovalev au sein du comité parlementaire en tant que conseiller principal. Par conséquent, le travail mené par Memorial est utilisé par le premier Parlement de la Russie indépendante. 

Il s’agit notamment d’une des premières et les plus importantes décisions, prises par le Parlement en 1992 : une modification du Code du travail correctionnel. Même si la réforme globale du système pénitentiaire n’a pas lieu, cette décision interdit les punitions cruelles et humiliantes pour les prisonniers. Par exemple, la camisole de force ou les punitions par la faim. Désormais, les rations ne peuvent plus être diminuées pour punir les prisonniers pour n’avoir pas effectué leur norme de travail ou pour un manquement à la discipline.

Les punitions consistant à priver les détenus de correspondance ou de rendez-vous avec des proches sont abolies. «Ces punitions ont été considérées comme inhumaines et inutiles, car elles empêchaient les détenus dans les prisons et les colonies de garder le lien avec le monde extérieur. Ils devaient garder les liens avec des proches pour réintégrer le monde à leur sortie de prison. Cette loi a été votée en partant de ce que Mémorial a fait et ce sur quoi il avait attiré l’attention.» – raconte Oleg Orlov.

Un autre pas révolutionnaire que va franchir Memorial à l’époque, c’est la lutte pour la prise en compte des années de travail dans les lieux de la privation de liberté pour le calcul de l’ancienneté et l’accès à la retraite. Les gens travaillaient souvent pendant de longues années, mais à leur sortie de prison ils percevaient une retraite minime, comme s’ils n’avaient jamais travaillé.

«Je me souviens des batailles que cela provoqua au Soviet Suprême, surtout du côté des communistes. La fraction communistes se cabrait: « Quelle ancienneté ? Mais vous êtes fous ?!  Ce sont des criminels, qu’ils travaillent gratuitement et sans ancienneté ! » – se souvient Oleg Orlov.

En 1992, cette injustice était abolie.

Conclusion

En décembre 1994, Memorial travaille déjà dans tous les « points chauds » du territoire post-soviétique, en Russie et dans les nouveaux états indépendants. En octobre 1993, plusieurs membres du Centre de défense des droits rejoignent les brigades sanitaires bénévoles qui aident les victimes des deux côtés du conflit dans les rues de Moscou lors de la « petite guerre civile ». Ensuite, ils participent aux investigations des événements de cette « crise d’automne » et des morts pendant les événements des 3 et 4 octobre 1993.

En 1993-1994, Memorial enquête sur les conséquences du conflit entre Ossètes et Ingouches dans le district de Prigorodny, au Caucase du Nord. À partir de ce moment, le Caucase du Nord devient le lieu principal du travail du Centre de défense des droits.

«Nous craignions que le conflit flambe sur le territoire de la Russie. Et, en effet, ça a flambé en Tchétchénie. À ce moment, nous n’avions aucun doute que nous devions commencer à nous en occuper.» – raconte Oleg Orlov.

À partir de décembre 1994, le groupe de Sergueï Kovalev, les défenseurs des droits, des députés et des membres de Memorial travaillent dans la zone de conflit armé en Tchétchénie. 

Sergueï Kovalev et Oleg Orlov avec des réfugiés.
Sergueï Kovalev et Oleg Orlov avec des réfugiés.

Le travail de Mémorial pendant la première guerre tchétchène est historique. Les membres du Centre de défense des droits ont étudié et documenté les crimes atroces de l’armée russe. Par exemple, les conséquences de le « zachistka » (terme militaire russe non-officiel, littéralement « nettoyage », les fouilles d’une maison en maison par des patrouilles armées) dans le village Samashki, qui a eu pour résultat la mort de plus de cent victimes civiles.

 « Nous recherchions des disparus, des personnes retenues contre leur gré, des otages, et pas seulement des habitants de Tchétchénie, mais aussi des militaires russes, oubliés par l’État russe » – raconte Alexandre Tcherkassov ;

Pour mener ce travail, Olga Trusevich et Alexandre Tcherkassov vivent pendant des semaines dans les villages tchétchènes, où les prisonniers russes sont détenus, et sur les bases militaires russes. Les listes les plus complètes de morts, de captifs, de disparus, publiées dans le livre « Le soldat inconnu de la guerre de Caucase », sont le fruit de ce travail. 

Les membres du Centre de défense des droits n’ont pas seulement documenté les violations des droits humains, mais ils ont aussi tenté de sauver les gens, de prévenir des exécutions de captifs, de libérer des otages. En 1995, Sergueï Kovalev et les membres de son « groupe », y compris Oleg Orlov, ont réussi à mener les négociations et libérer 1500 otages. En échange, 150 personnes se constituent otages avec, parmi eux, Kovalev et Orlov, qui deviennent alors des « boucliers vivants ». 

La chronologie détaillée de cette guerre et la description des violations des droits humains sont décrites dans le livre Russie-Tchétchénie. Une chaîne d’erreurs et de crimes. 1994 – 1996, écrit par Oleg Orlov et Alexandre Tcherkassov (président du conseil du Centre de défense des droits depuis 24 mars 2012 et jusqu’à sa liquidation le 5 avril 2022).

Alexandre Tcherkassov et Mikhaïl Zamyatin sur la frontière entre la Tchétchénie et l'ngouchie pendant leur travail sur la « zachistka » à Samashki
Alexandre Tcherkassov et Mikhaïl Zamyatin sur la frontière entre la Tchétchénie et l’ngouchie pendant leur travail sur la « zachistka » à Samashki

Trois ans après la fin de la première guerre tchétchène a commencé la deuxième. C’est à ce moment que Vladimir Poutine a été désigné comme premier ministre. Cette guerre lui a permis d’acquérir de la popularité en Russie et de devenir président. 

Memorial a continué l’investigation des violations des droits humains. Un de ces travaux les plus importants est l’investigation du meurtre de plus de 50 civils par les forces fédérales dans le village tchétchène de Novye Aldy en février 2000.

Le Centre de défense des droits a créé des bureaux permanents en Tchétchénie et dans d’autres régions du Caucase. Les membres de Memorial ont défendu les droits des victimes de guerre, de la terreur et de l’anti-terreur, y compris auprès de la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg. 

Mais le pays a reculé chaque année vers de moins et moins de liberté, de plus en plus de dictature, vers une limitation progressive des droits des citoyens et la déification de l’État. Malgré tout, Mémorial continue son travail.

« Certes, le Centre de défense des droits a été liquidé. Mais a été créé le Centre de défense des droits humains Mémorial. Certains de ses membres ont été obligés de quitter la Russie. Les autres, restés sur place, risquent l’emprisonnement. Mais le travail ne s’arrêtera pas, et je peux pousser un soupir de soulagement et dire : « Non ! Malgré tout, le travail continue, et il continuera ! »

– Oleg Orlov.

Source : https://memorialcenter.org/news/memorial-pravozashhita-s-chego-vse-nachinalos

2 Comments

  1. […] Orlov et les membres du « groupe Sergei Kovalev » se sont portés volontaires pour devenir otages en échange de la libération de 1 500 personnes […]

  2. […] en juin 1995, Orlov et les membres du « groupe Sergei Kovalev » se sont portés volontaires pour devenir otages en échange de la libération de 1 500 personnes […]

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