«Restitution des noms» dans plusieurs villes de France
Lecture publique des noms des victimes des répressions politiques en URSS « Возвращение имён »
« Restitution des noms » est une manifestation annuelle à la mémoire des personnes déportées, arrêtées et assassinées par les autorités soviétiques.
Il y a dix-sept ans, le 29 octobre 2007, à la veille de la Journée de commémoration des victimes de la répression politique, cette manifestation a été organisée pour la première fois à Moscou, devant la pierre des Solovki. Depuis lors, chaque année, ce jour-là, des habitants de différentes villes de Russie et du monde entier se rassemblent pour lire à haute voix les noms des victimes des crimes de l’État soviétique.
Le 29 octobre n’est pas seulement un jour de commémoration, mais aussi un jour où nous pouvons, tous ensemble, se voir et s’écouter, mais aussi s’interroger et interroger le passé. À quoi pensons-nous lorsque nous nous trouvons dans la file d’attente de « Restitution des noms » ? Pourquoi est-il important pour nous de nous souvenir des noms de ceux qui ont été fusillés ? Qui sommes-nous et qu’avons-nous en commun ?
Peut-être sommes-nous de ceux pour qui la répression soviétique est une tragédie personnelle et familiale. Ou de ceux qui réalisent que les crimes du passé et ceux du présent sont intimement liés. Ceux qui vivent en Russie et ceux qui vivent ailleurs ? Ceux qui sont en liberté et ceux qui sont emprisonnés…
Cette fois encore, nous vous proposons de nous rassembler près des sites commémoratifs liés à l’histoire des crimes d’État ou autres lieux de mémoire. le rassemblement peut être de grande envergure ou se limiter à un petit cercle de personnes partageant les valeurs de la liberté et de la vie humaine.
Rejoignez la « Restitution des noms » où que vous viviez ! Et si vous souhaitez organiser vous-même un rassemblement, n’hésitez pas à contacter l’équipe qui vous dira comment l’organiser.
Cette année, le rassemblement parisien aura lieu samedi 25 octobre (voir détails ci dessous). Il sera filmé, puis monté afin de participer au LIVE sur youtube le 29 octobre toute la journée.
« Restitution des noms » aura également lieu dans plusieurs villes de France et du monde. Rejoignez le rassemblement le plus proche de chez vous ! Ou contactez-nous et nous vous indiquerons comment organiser « Restitution des noms » dans votre ville.
Restitution des noms est en partie financée par vos dons.
Grâce à votre générosité, nous pouvons donner un coup de pouce à la préparation et la réalisation de rassemblement dans plus de villes encore !
Les dons à Mémorial France ouvrent droit, pour les contribuables français, à une réduction d’impôt sur le revenu égale à 66 % du montant versé dans la limite de 20 % du revenu imposable, sour réserve que le donateur fournit les coordonnées et informations nécessaires à l’émission d’un reçu fiscal. Un don de 50 € ouvre par exemple droit à une réduction d’impôt de 33 €, un don de 100 € à une réduction de 66 €, etc. Les dons anonymes et les dons en cryptomonnaie ne donnent pas lieu à l’émission d’un reçu fiscal.
Participer :
1 – En rejoignant les rassemblements :
2 – En suivant, le 29 octobre le Live qui regroupe sur youtube les événements du monde entier
Le lien du live 2025 sera disponible très prochainement…
Vous pouvez également regarder comment se sont déroulées les événements des années précédentes :
2024
2023
La terreur d’État en Union Soviétique
Depuis 1991, dans différentes régions de l’ex-Union soviétique, des livres sont préparés et publiés à la mémoire des victimes de la répression politique. Le contenu principal de ces livres sont de brèves informations biographiques sur ceux qui ont été exécutés, envoyés dans les camps, déportés de force vers des camps de travail, mobilisés dans le travail forcé. Ces données sont nécessaires à des centaines de milliers de personnes tant dans notre pays que dans d’autres pays du monde où vivent nos compatriotes, afin de trouver au moins quelques informations sur le sort de leurs proches. Elles sont aussi nécessaires aux historiens, ethnographes, enseignants, et journalistes.
Rappelons les principales catégories, les plus massives, de victimes de la répression politique en URSS :
– La première catégorie de masse – les personnes arrêtées pour des motifs politiques par les organes de sécurité de l’État (VChK-OGPU-NKVD-MGB-KGB) et condamnées à mort par voie judiciaire ou quasi judiciaire (CCO, « troïka », « deuce », etc.), à différentes peines d’emprisonnement dans les camps et les prisons ou à l’exil. Selon diverses estimations préliminaires, entre 1921 et 1985, de 5 à 5,5 millions de personnes entrent dans cette catégorie.
– Une autre catégorie de masse des réprimés pour des raisons politiques sont les paysans, qui ont été administrativement expulsés de leur lieu de résidence lors de la campagne de « destruction des koulaks en tant que classe ». Au total pour 1930-1933, selon diverses estimations, de 3 à 4,5 millions de personnes ont été contraintes de quitter leur village natal.
La troisième catégorie de masse des victimes de la répression politique sont les peuples qui ont été complètement déportés des lieux d’implantation traditionnelle vers la Sibérie, l’Asie centrale et le Kazakhstan. Au total, selon diverses estimations, environ 2,5 millions de personnes ont été expulsées.
En comparant les 2,6 millions de notices biographiques recueillies par Memorial avec les estimations statistiques générales les plus prudentes et les plus modérées, nous arrivons à cette triste conclusion : selon les calculs les plus optimistes, il s’avère qu’il a été possible de rassembler les noms d’environ 20 pour cent du nombre total de victimes de la terreur d’État en URSS. (Parlant du nombre total de victimes, nous partons de l’interprétation de ce terme découlant de la loi de la Fédération de Russie « Sur la réhabilitation des victimes de la répression politique » du 18.10.1991.)