Un tribunal de Crimée condamne un journaliste ukrainien à 13 ans de prison dans une affaire d'espionnage

Le fond de l’affaire

La Cour suprême de Crimée a déclaré le journaliste et militant ukrainien Serhiy Tsygipa coupable d’espionnage et l’a condamné à 13 ans de colonie à régime strict. Selon la version des forces de l’ordre, Tsygipa était un agent des services de sécurité de l’Ukraine et transmettait des données sur l’armée russe aux services spéciaux et aux forces armées ukrainiennes.

Les forces de l’ordre russes ont arrêté le journaliste en mars 2022 dans la région de Kherson. Sergey Tsygipa a ensuite été escorté en Crimée et accusé d’espionnage.

Pourquoi c’est important ?

Après le début de l’invasion totale de l’Ukraine par la Russie, de nombreux rapports faisant état de détentions et d’enlèvements d’activistes civils et de résidents locaux ordinaires ont commencé à émerger des territoires occupés. La plupart des Ukrainiens sont accusés d’avoir aidé à collecter des informations sur l’armée russe et de les avoir transmises aux services ukrainiens ou d’avoir préparé des attaques terroristes.

Les personnes enlevées sont détenues pendant de nombreux mois dans les territoires occupés, dans des sous-sols, où elles sont torturées et affamées, ce qui les oblige à faire les aveux nécessaires à l’enquête. Les proches des personnes enlevées n’ont pratiquement aucun contact avec elles et ne savent pas où et dans quel état se trouvent leurs proches.

Les militants ukrainiens des droits de l’homme recueillent minutieusement des informations sur les personnes enlevées : plusieurs centaines de noms ont déjà été enregistrés dans leurs listes, mais il est actuellement difficile d’évaluer l’ampleur réelle du problème.