Y-a-t-il encore une place pour les défenseurs des droits de l’homme en Russie ?
LE TEMPS DU DÉBAT par Emmanuel Laurentin
La Cour suprême russe examinait aujourd’hui une requête de dissolution de l’ONG mondialement connue: Memorial. Historiquement dédiée à étudier et à faire connaitre les crimes de la période soviétique, la pérennité de cette association de défense des droits de l’Homme est menacée …
Aujourd’hui se tenait à Moscou, devant la Cour Suprême, le procès pouvant conduire à la dissolution de l’association Mémorial International, créée entre autres, en 1989, par le Prix Nobel de la paix Andreï Sakharov.
Destinée à l’origine à entretenir la mémoire des victimes des crimes soviétiques et à établir l’histoire des répressions politiques, elle a progressivement élargi ses prérogatives jusqu’à défendre de multiples victimes des atteintes actuelles aux droits humains.
Mémorial est poursuivie par le Parquet général pour avoir violé la loi sur les « agents de l’étranger » qui exige, depuis 2012, que les associations déclarent l’ensemble des fonds et dons recueillis à l’étranger pour les financer.
INTERVENANTS
- Jean de Gliniasty Directeur de recherche à l’Iris, ancien ambassadeur de France à Moscou (2009-2013), spécialiste des questions russes
- Sacha Koulaeva Experte indépendante en droits humains et société civile en Europe de l’est
- Nicolas Werth Historien, spécialiste de l’histoire de la Russie soviétique