À Saint-Pétersbourg, le militant Dmitry Kuzmin arrêté à sa sortie du centre de détention
Le fond de l’affaire
Le 17 novembre, le militant Dmitry Kuzmin, âgé de 19 ans, a été arrêté pour avoir prétendument crié des slogans pro-ukrainiens et désobéi à la police. Il a été condamné pour cela à 10 jours d’arrestation. Aujourd’hui, il a été libéré, mais à la sortie du centre de détention, il a été de nouveau arrêté.
Le militant a été traduit en justice et inculpé d’organisation d’un événement non autorisé. Dmitry Kuzmin risque une amende allant jusqu’à 30 000 roubles (300 euros) ou jusqu’à 10 jours d’arrestation.
Depuis juillet 2023, Dmitry Kuzmin a organisé au moins 13 piquets solitaires en soutien aux prisonniers politiques et contre la guerre. Chacun d’entre elles s’est soldée par une détention, mais malgré cela, le jeune homme a entrepris de nouvelles actions.
En raison de ses positions civiles et anti-guerre, Kuzmin a d’abord été expulsé de l’université d’État de Saint-Pétersbourg, puis de l’université pédagogique d’État Herzen.
Pourquoi c’est important ?
Les autorités russes chargées de l’application de la loi ont commencé à recourir activement à la pratique consistant à détenir des personnes après qu’elles ont purgé leur peine pour des délits et à leur assigner de nouvelles conditions d’arrestation. En général, après deux ou trois arrestations « détournées » de ce type, les militants sont détenus pour des infractions pénales. La période d’arrestation d’une personne est mise à profit pour préparer le dossier d’accusation. Par exemple, ce fut le cas pour les politiciens Ilya Yashin et Vladimir Kara-Murza, ainsi que pour Alexander Demidenko, un bénévole de Belgorod qui aidait les réfugiés ukrainiens, ont été arrêtés.
La persécution de Dzmitry Kuzmin est clairement de nature politique. Son objectif est de supprimer tout discours contre les actions des autorités et d’intimider les citoyens dissidents.
Photo : Groupe St Petersburg Live sur VK
