Parallèles : Les dissidents soviétiques et l’Occident

Parallèles : Les dissidents soviétiques et l’Occident

Dans le cadre de notre projet consacré à l’étude de la dissidence soviétique, nous sommes heureux de vous inviter à un après-midi d’échanges sur le thème : Les dissidents soviétiques et l’Occident qui aura lieu le 13 décembre à partir de 15h dans la Salle de conférence de l’Institut d’Etudes slaves 9 rue Michelet 75006 Paris

(version russe)

L’interaction des mouvements politiques et sociaux entre les pays occidentaux et l’URSS a pris des formes multiples en fonction de facteurs variés. Des groupes d’orientations très diverses ont apporté leur soutien aux dissidents soviétiques en RFA, en Italie, aux Pays-Bas,  aux États-Unis : militants d’Amnesty International et d’autres organisations de défense des droits de l’Homme, hommes politiques, intellectuels de tous bords, organisations chrétiennes et juives, journalistes et diplomates, cercles académiques et maisons d’édition. Leurs motivations, les modalités de leur soutien et les canaux de communication diffèrent fortement. L’étude des interactions entre les dissidents soviétiques et leurs sympathisants occidentaux est donc susceptible de faire l’objet d’ un vaste débat.

Au cours de cette rencontre, nous tenterons d’illustrer la diversité de ces relations en examinant l’interaction entre les dissidents en URSS et les personnes ou institutions qui les soutenaient en France. Les intervenants français et russes aborderont ce thème en s’appuyant sur des cas concrets.

Dans les années 1970, le parti communiste français pouvait se montrer critique vis-à-vis de l’URSS sur certains points. Par ailleurs, la France se distinguait par la grande diversité des acteurs qui cherchaient à apporter leur soutien aux dissidents: membres du Parti communiste français (PCF), divers groupes d’activistes de gauche, représentants de la première et troisième vague de l’émigration russe, communauté académique des slavistes, éditeurs, défenseurs des droits de l’h Homme, groupes juifs de soutien aux refuzniks, groupes chrétiens.

Cette réflexion, menée à partir du cas français, permettra de poser des questions cruciales sur l’assistance fournie aux dissidents restés en URSS et à ceux qui avaient émigré: à qui cette aide était-elle destinée ? Comment les contacts étaient-ils établis et maintenus? Quel était l’impact global de ces dynamiques sur les groupes dissidents à l’intérieur de l’URSS ?

Les échanges auront lieu en russe


PROGRAMME 

15h00 Introduction par Luba Jurgenson 

15h10 – 17h00 Table ronde 1. Les dissidents soviétiques. Une perspective depuis la France 

Modératrice : Anna Stroganova

Cécile Vaissié : La perception des dissidents soviétiques en France. 

Nicolas Miletitch : Les journalistes occidentaux,  participants de l’histoire de la dissidence. 

Daniel Struve : Politique éditoriale des publications françaises. 

17h00 – 18h00 Pause café 

18h00 – 20h00 Table ronde 2. Les dissidents et l’Occident. Espaces de contact. 

Modératrice : Sacha Koulaeva (Mémorial-France) 

Mihail Scheinker : Littérature occidentale dans les journaux informels de Saint-Pétersbourg.

Dmitri Kozlov : « Vive le camarade Picasso ! » L’art occidental et l’émergence de la seconde culture de Léningrad. 

Alexandra Lozinskaya : Les acteurs français dans les archives de l’histoire dissidente moscovite.

Anna Sidorevitch : Les liens des féministes soviétiques et françaises. 

Nikita Petrov : L’interaction de l’Occident et les dissidents soviétiques à travers le regard du KGB.