Accusés d’apologie du nazisme pour avoir uriné sur un monument à la gloire des soldats de « l’opération militaire spéciale »

Accusés d’apologie du nazisme pour avoir uriné sur un monument à la gloire des soldats de « l’opération militaire spéciale »

Le fond de l’affaire

Une procédure pénale pour réhabilitation du nazisme a été ouverte à l’encontre de Kamil Abdykanov et Alexander Vragov, tous deux habitants de la région de Samara. Selon l’enquête, les hommes ont profané le monument aux « participants de la SVO* » sous la forme d’un char d’assaut : ils y ont crié « Gloire à l’Ukraine » et ont uriné sur le monument. 


Abdykanov et Vragov ont été placés en détention. Par la suite, des vidéos d’excuses ont été publiées en ligne, dans lesquelles les deux hommes expliquent qu’ils étaient en état d’ébriété et qu’ils ne voulaient pas offenser l’armée russe. L’un d’eux a une mère ukrainienne, l’autre un beau-père ukrainien.

Pourquoi c’est important ?

Ces dernières années, la Russie a vu la généralisation d’une pernicieuse pratique consistant à assimiler des actes qui, dans le pire des cas, pourraient être qualifiés de petite délinquance, à une justification du nazisme. Des personnes sont privées de liberté pour des actes sans importance qui ne présentent qu’un très faible degré de danger public.

Dans ce cas, ce qui est considéré comme apologie du nazisme est une attaque contre les participants de la SVO (l’opération militaire spéciale) qui participent en fait à une guerre d’agression qui, tant par sa brutalité que par la rhétorique qui la justifie, imite clairement les nazis.

*La Russie qualifie la guerre contre l’Ukraine d’opération militaire spéciale (SVO). Il est interdit d’utiliser le mot « guerre » dans ce contexte.

Photo : volga.news


La rubrique Monitoring, Russie est réalisée en collaboration avec le projet memopzk.org