Mémorial-France partenaire d’ACAT France pour la Nuit des Veilleurs

Mémorial-France partenaire d’ACAT France pour la Nuit des Veilleurs

Cette année, Mémorial-France s’associe à la Nuit des Veilleurs, une initiative portée par l’ACAT-France autour du 26 juin, à l’occasion de la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture. Cette veillée de solidarité et de prière mobilise des citoyens de toutes convictions pour défendre les droits humains et témoigner leur soutien aux personnes victimes de torture ou de traitements inhumains à travers le monde. Chaque année, plusieurs figures de cette répression sont mises en lumière, afin de leur faire parvenir des messages de solidarité et d’espérance.

Dans le cadre de l’édition 2025, un jeune prisonnier politique russe, Egor Balazeikin, a été retenu parmi les personnes soutenues. Arrêté pour ses prises de position pacifiques contre la guerre en Ukraine, Egor endure des conditions de détention difficiles, mais continue de défendre ses convictions avec courage.

Lui écrire, c’est briser l’isolement, affirmer notre solidarité, et faire vivre l’humanité là où elle est niée.

En lien avec l’ACAT-France, Mémorial-France poursuit ainsi son engagement auprès des prisonniers politiques en Russie et au Bélarus. Depuis plusieurs années, nous appelons à écrire à ces hommes et femmes emprisonnés pour leurs idées, afin de leur rappeler qu’ils ne sont pas seuls — et qu’ils ne le seront jamais.

Le site de l’événement : https://nuitdesveilleurs.fr/fr/

Les victimes soutenues en 2025 : https://nuitdesveilleurs.fr/fr/victimes/


Pour l’édition 2025, les victimes d’injustices et de tortures que l’ACAT-France soutient sont Sandra Muhoza, Mamadou Billo Bah, Oumar Sylla Foniké, Julia Chuñil, Manahel al-Otaibi, Pasteur Raymond Koh, Duong Van Thai, Román Sosa Miñón, Saúl Robles Aragó, Varisheh Moradi, Sharifeh Mohammadi Pakhshan Azizi et Egor Balazeïkine.

Elles sont menacées, battues, emprisonnées, mises au secret, pour leurs engagements politiques, leurs convictions, leur volonté de défendre les plus démunis, au péril de leur vie.


Egor Balazeïkine

Russie

Egor Balazeïkine est un lycéen russe de 17 ans, passionné d’histoire et de karaté. Après la mort de son oncle sur le front en Ukraine, il prend position contre la guerre. Le 28 février 2023, il est arrêté pour avoir tenté de jeter des cocktails Molotov sur un bureau de recrutement militaire. Initialement poursuivi pour destruction de biens, il est ensuite accusé d’« acte terroriste » et placé en détention provisoire.

Lorsque Egor est arrêté à Kirovsk, dans la région de Leningrad, après avoir tenté de jeter des cocktails Molotov sur un bureau de recrutement militaire, il reconnaît immédiatement les faits, mais précise qu’il s’agissait d’un acte de protestation symbolique contre la guerre en Ukraine. Initialement poursuivi pour destruction de biens, il est rapidement accusé d’«acte terroriste » et placé en détention provisoire.

Le procès d’Egor s’est ouvert en octobre 2023 devant un tribunal militaire à Saint-Pétersbourg. Il a reconnu avoir lancé les bouteilles incendiaires, mais a fermement nié toute intention terroriste. Il a expliqué que son geste était un acte symbolique de protestation contre la guerre, la mobilisation et la souffrance des civils en Ukraine. Aucune des bouteilles n’a provoqué d’incendie, et aucun blessé n’a été signalé. Le 22 novembre 2023, Egor a été condamné à six ans de prison.

Jusqu’à sa majorité en 2026, il sera incarcéré dans une colonie pour mineurs, puis transféré dans une colonie de régime général. La défense a annoncé sa décision de faire appel du jugement. Depuis son incarcération, ses proches alertent sur la dégradation rapide de son état de santé. Depuis l’âge de 8 ans, il souffre d’une hépatite auto-immune, une maladie incurable qui affecte son foie. Sa maladie s’aggrave en raison de l’absence de soins adaptés en détention. Dans les conditions difficiles de la détention depuis février 2023, sa santé s’est rapidement détériorée.

Le cas d’Egor Balazeïkine reflète une dérive inquiétante où les autorités russes poursuivent pénalement des mineurs pour des actes de protestation. Les autorités doivent respecter et protéger les droits des enfants, y compris leur droit à la liberté d’expression et à des conditions de détention compatibles avec leur santé et leur âge.

Egor Balazeïkine fait partie des prisonniers et prisonnières politiques recensés par l’ONG Memorial.

Écrire à Egor Balazeïkine grâce au site de Mémorial France


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