Exposition de 15 portraits de femmes russes qui résistent à la guerre en Ukraine et au régime de Poutine

Cette exposition, réalisée par l’association Russie-Libertés en partenariat avec le mouvement Résistance féministe anti-guerre et l’ONG Mémorial, présente 15 portraits de femmes russes qui s’opposent à la guerre en Ukraine et font l’objet, du fait de leur position anti-guerre, de persécutions par les pouvoirs publics russes. L’objectif des créateurs de ce projet est de donner de la visibilité à des cas de violations graves des droits humains en Russie, afin d’alerter la communauté internationale, les institutions et le public français sur le danger dans lequel se trouvent les opposantes russes à la guerre en Ukraine. En portant cette voix de la résistance féminine, il s’agit, par ce projet, de sensibiliser le public en France au sujet de l’opposition des femmes en Russie à la guerre en Ukraine.

Les portraits exposés ont été réalisés par des femmes artistes russes et biélorusses, dont beaucoup ont également fait l’objet de persécutions politiques en raison de leur position anti-guerre. Certaines d’entre elles ont été contraintes de taire leur vrai nom pour des raisons de sécurité.

Lieux et dates

Depuis le début de l’invasion massive de l’Ukraine par la Russie du 24 février 2022, l’un des mouvements anti-guerre les plus visibles dans la Fédération de Russie était et reste aujourd’hui la résistance des femmes et des féministes dans de nombreuses villes et républiques du pays.

Du 24 février à aujourd’hui, les femmes russes continuent à manifester dans les rues, organisent des actions pour dénoncer les crimes de guerre de l’armée russe, distribuent des tracts et des journaux anti-guerre, aident les Ukrainiens et les Ukrainiennes déportés des territoires occupés à quitter la Russie. L’État répond par des perquisitions, des poursuites pénales, des assignations à résidence, des tortures policières, des menaces de violences sexuelles et des tentatives de retirer à ces femmes leurs enfants. En Tchétchénie, au Daghestan, en Iakoutie, en Bouriatie et Touva, elles sont nombreuses à protester contre la dictature, la mobilisation et la guerre. En ville et dans les campagnes, de la jeune fille mineure à la « babouchka », toutes mettent leur santé et leur vie en danger.

Durant ces mois de guerre, le nombre de femmes prisonnières politiques et de femmes persécutées en Russie a considérablement augmenté. En détention, elles ne sont pas seulement exposées aux violences policières mais aussi aux violences sexistes et sexuelles. Leurs noms ne sont souvent pas aussi médiatisés que ceux des grandes figures de l’opposition russe. Il est important, pour les créateurs de ce projet, de donner plus de visibilité à leurs histoires et à leurs voix.

Exposition conçue en partenariat avec Résistance féministe anti-guerre, Mémorial, Russie-Libertés, avec le soutien de la Mairie de Paris