(Re)voir la 3e conférence à la mémoire d’Arseni Roginsky
Les 30 et 31 mars 2023, s’est tenue à Varsovie la troisième conférence à la mémoire d’Arseni Roginsky – historien, prisonnier politique et l’un des fondateurs de Memorial. Il s’agissait de la première conférence organisée par Memorial après que ONG a été officiellement liquidée par les autorités russes et qu’elle a reçu le prix Nobel de la paix avec ses collègues ukrainiens et biélorusses. Elle s’est déroulée en ukrainien, anglais, polonais et russe et avait pour thème « L’historien face à la catastrophe ».
La conférence était organisée par Memorial Pologne, Memorial France et Centre scientifique et de recherche Memorial (Russie).
Les participants ont tenté de penser la manière dont la communauté des historiens perçoit ce qui se passe aujourd’hui sous nos yeux, comment la guerre change la perspective d’étude du passé et ce que les historiens contemporains peuvent faire dans la situation de cette terrible catastrophe.
La conférence s’est ouverte le 30 mars par un débat entre Andrzej Friszke, Ludmila Oulitskaïa, Ralph Fücks, Mikhail Fishman, et Irina Shcherbakova.
Le 31 mars, le public était convié à assister au travail de sections thématiques sur « L’historien en tant que contemporain de la catastrophe », que sur le thème « Au lendemain de la catastrophe », suivis d’une table ronde consacrée au thème « L’art en tant que forme de résistance et de réflexion sur la guerre »
La réflexion s’est articulée autour des questions suivantes :
Quelle est la place de l’historien aujourd’hui dans une période de guerre alimentée par des références à un passé mythifié ? Quelle est sa responsabilité et sa tâche pendant et après une catastrophe ? Comment se préparer aux défis auxquels l’Europe sera confrontée à la fin de la guerre ? Quel rôle les historiens peuvent-ils jouer pour rétablir la justice et faire prendre conscience à la société de sa responsabilité dans les crimes commis par l’État ? Comment la guerre affecte-t-elle la perception de la culture du passé ? Que se passe-t-il lorsque des œuvres artistiques servent de témoignages et comment l’histoire « travaille » avec ces témoignages ?
Parmi les participants de la deuxième journée de la conférence figuraient Marta Havryshko, Hanna Liubakova, Dariusz Stola, Niccolo Pianciola, Barbara Engelking, Matvey Weisberg, Karine Arutyunova, Evgenia Lyozina, Marcin Zaremba et bien d’autres.
L’enregistrement de la conférence est disponible en ligne :
Ci-dessous le replay de la version en anglais
Séance d’ouverture du 30 mars
2e journée
« L’historien en tant que contemporain de la catastrophe », « Le lendemain de la catastrophe » et la table ronde « L’art comme forme de résistance et de réflexion sur la guerre »