Lecture publique des noms des victimes de la Terreur enterrées à Sandormokh
Le 5 août est traditionnellement célébrée à Sandormokh une journée du souvenir. Ce charnier, découvert en 1997 près de Medvezhyegorsk, est depuis quelques années devenu un symbole important non seulement en tant que lieu d’exécution de la Grande Terreur, mais aussi en tant que lieu voué délibérément à l’oubli où la mémoire résiste. La plupart des victimes des exécutions de la période stalinienne reposent encore dans des fosses communes, tous les noms des victimes ne sont pas encore connus.
C’est pourquoi il ne faut pas perdre la mémoire qui a d’ores et déjà pu être reconstituée . Nous invitons chacun à participer à la lecture des noms des personnes exécutées à Sandormokh. Des personnes de 56 nationalités nées dans différentes parties du monde reposent ici, et leur mémoire ne peut être limitée uniquement par le lieu de leur mort.La lecture des noms de Sandormokh aura lieu pour la troisième fois à Moscou, et tout le monde pourra s’y rejoindre à nouveau partout dans le monde.
À Moscou, vous pouvez lire les noms à l’église de la Trinité vivifiante, Khokhlovsky pereulok, 14/5 le 5 août de 15h00 à 19h00 (heure de Moscou). Pour ceux qui souhaitent participer en ligne, nous vous invitons à choisir vos noms à l’avance ici https://sandarmokh.memo.ru/, enregistrer une courte vidéo et nous l’envoyer avant le 5 août à : sandarmokh @ memo .ru.
La vidéo peut être enregistrée sur un smartphone, de préférence au format horizontal et d’une durée n’excédant pas 2 minutes. Merci de citer, au tout début, le lieu (pays, ville) où vous lisez les noms.
Une diffusion en direct, incluant les vidéos que nous recevrons par ce biais, sera disponible le 5 août sur Youtube.
Pendant ce temps, le tribunal municipal de Petrozavodsk continue d’examiner l’affaire engagée il y a plus de 4 ans contre l’historien Iouri Dmitriev (lire ici). Il a été l’un des instigateurs de l’expédition qui a découvert des fosses communes près de Medvezhyegorsk en 1997, et a fait de son mieux pour faire du lieu d’exécution un lieu de mémoire. C’est grâce à Dmitriev que l’on connaît les noms des personnes fusillées à Sandormokh. Pendant vingt ans, il a été l’un des principaux participants à la commémoration du 5 août, et maintenant il est lui-même persécuté depuis de nombreuses années sur de fausses accusations.
En souvenir des victimes de Sandarmokh, nous lui exprimons notre soutien et notre solidarité.
En savoir plus…
Pour en savoir plus sur Sandormokh et son histoire, vous pouvez vous reporter à notre page Sandarmokh et le devoir de Mémoire ainsi qu’à la lecture du livre Sandormokh, le livre noir d’un lieu de mémoire, par Irina Flige (Éditions des Belles Lettres) dont voici la présentation en vidéo: