Conférence N°5
Malgré leur violence, le régime soviétique et le gouvernement russe actuel affirment et réaffirment l’importance de la loi et des institutions légales, sans abandonner leur crainte et antagonisme à l’égard des institutions et de l’expertise juridique.
Dans l’après-guerre, la tension entre l’affirmation du principe de légalité et la suspicion constante de l’autorité e russe à l’égard de l’État de droit, se pose avec une particulière acuité: le droit fonctionne comme mythe, force légitimante du pouvoir du souverain, mais soumis à l’exécutif. En étudiant des exemples concrets, formation et trajectoires des juristes, poursuites des criminels de guerre et législation contre le vol, nous montrerons combien la poursuite de la légalité n’est pas toujours incompatible avec un régime autoritaire.
Illustration : Le réalisateur Liudgardas Maculevičius devant un bâtiment en ruines à Kaunas, 1944 ©fonds L. Maculevičius, Lietuvos teatro, muzikos ir kino muziejus
Juliette Cadiot travaille sur l’histoire de la répression pénale, du droit et de la justice en Union soviétique. Elle a étudié la dimension impériale de l’expérience russe et soviétique à travers la question de l’identification des personnes en fonction de leur nationalité et des politiques linguistiques et de promotion des identités nationales. Son dernier ouvrage, La société des voleurs. Propriété et socialisme sous Staline.
Juliette Cadiot
directrice d’études à l’EHESS (Centre d’études russes, caucasiennes, est-européennes et centrasiatiques)
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles (réservation obligatoire).
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